Paris Jour 2 : mercredi 22/12/21 ou le jour du début de la fin de ma patience à cause du mec à doudoune noire.
Le mercredi, c’est le jour de la Cité des sciences. Journée réservée depuis longtemps, Covid oblige, QR codes d’entrée sur téléphone, horaire d’arrivée précis, les enfants veulent voir beaucoup d’expos, nous avons prévu la journée. C’est parti ! c’est bien ! ils sont ravis, mais je dois utiliser ma casquette prof de physique chimie pour faciliter la compréhension car c’est drôlement compliqué par moment. Le programme Planétarium propose la séance qui les intéresse à 16h, avec notre arrivée à 10h ça fait long quand même, mais ok, crapahutons jusque-là. La pause déjeuner fait le bonheur de presque tous, il y a un BK au sous-sol. Papaloup pourra ajouter cette expérience extrême à sa liste ! La grande classe.
La dernière heure avant le planétarium est un peu longue (remember, l’ado s’ennuie). Mais la séance est magnifique, tout est parfait, les enfants sortent comblés. Il est presque 17h, le soir commence à tomber, Papaloup est rentré avant nous. En ex parisienne aware (merci JCVD), je dis aux enfants que nous sommes dans un quartier un peu craignos et que pour le retour, ils doivent faire attention et rester près de moi (si t’es parisien, tu sais, femme seule, deux gosses, on a une cible au milieu du front et une autre dans le dos).
Ligne 7 RAS, peu de monde. Nous arrivons gare de l’Est pour notre changement, et là … c’est le drame. Bousculade pour monter la rame, les portes se ferment juste devant nous. Les yeux rivés sur les enfants, la main dans ma poche sur mon portable, je sens une main sur la mienne, puis mon portable glisser. Putain le con, il m’a piqué mon portable. Je cris « IL M’A PIQUE MON PORTABLE » à plusieurs reprises en le montrant du doigt, lui le jeune – très possiblement « Rom » – à doudoune noire, masque et capuche. Les gens de la station sont saisis, me regardent en s’écartant, ce qui laisse à Mister doudoune tout le loisir de se barrer presqu’avec une haie d’honneur. Tonio veut suivre, réflexe sûrement, nous suivons quelques mètres avec Minette mais nous abandonnons très vite, aucune chance de récupérer quoi que ce soit, il est plus raisonnable de rentrer se mettre au calme et au chaud et d’aviser ensuite.
Pendant le trajet, grâce au téléphone de Minette, je préviens Mamita afin qu’elle fasse le nécessaire auprès d’orange pour bloquer la SIM. Je sens que Tonio accuse le coup, je fais de mon mieux pour le rassurer, nous allons tous bien et mes données sont sauvegardées, ce n’est qu’un téléphone après tout et puis j’ai celui de Minette pour dépanner et à Paris, je vais facilement trouver de quoi le remplacer.
Mais, vous connaissez le principe de la réaction en chaîne ?
Vavin ? Vavin ! La voix automatique de la ligne 4 égrène les stations. Mais cette fois, le haut-parleur en rajoute une couche : « ce sera terminus ici suite à un problème technique, vous pouvez attendre la rame suivante, peut-être qu’elle ira au bout du trajet ». OK, c’est bien, au moins un truc normal qui se produit. Je dis aux enfants qu’on est à 5 stations de la maison et que franchement à pied en 15/20 minutes ça se fait. Nous décidons de ne pas attendre la rame suivante. C’est parti pour prendre l’air frais et piquant de ce début de soirée.
Dès notre arrivée à l’appartement, j’appelle le dispatching des commissariats parisiens afin de savoir si je peux m’y rendre sans rendez-vous. Yes, si j’arrive avant 19h. Mais c’est fantastique, il n’est pas tout à fait 18h. C’est parti ! Interphone.
- Bonjour, je viens porter plainte de vol de téléphone dans le métro
- Bien, vous avez le numéro IMEI
- Euh, non …
Mais bien sûr, je pars toujours en vacances avec la boite ou la facture de mon téléphone au cas où on me le piquerait.
- Sans le numéro, on peut pas prendre votre plainte
- Ahhh, euhhh, bon je vais voir comment je peux faire
- C’est ça madame, revenez quand vous avez le numéro
SOS Mamita bonjour … Bon bah voilà, faut que t’ailles chez moi dans le tiroir du bureau pour prendre la boite de mon tel et envoyer le numéro IMEI (putain ça caille, le vent, le froid, la totale. Et bien sûr pas moyen d’attendre à l’intérieur du commissariat provisoire, pas de salle d’attente, manque de place, covid …)
C’est bon j’ai la photo. Je sonne. Je rentre. Je découvre l’existence du formulaire pré rempli « vol de téléphone dans les transports en commun », mais c’est bien fait leur truc. Le passage est rapide. Il est à peine 19h quand je sors de là. Nous étions 3 victimes de vol à cet instant et quelques autres attendaient dehors. Bah oui, c’est Noël, les voleurs aussi veulent faire des cadeaux !
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