L’épopée Parisienne (4)

Paris Jour 4 : vendredi 24/12/21 ou le jour où je découvre les subtilités du passe sanitaire, et c’est pas joli joli ! 

Aujourd’hui nous avons réservé le Louvre à 10h, les enfants sont impatients, en plus on ira voir la tour Eiffel après.

Mais c’est bon, t’as compris le principe maintenant ! ça c’est le programme, en vrai ça ne peut pas se passer bien, c’est écrit, ce voyage se payera cher (dans tous les sens du terme).

Contrôle du passe, je sors mon papier 3^ème dose, trop fière : 

• Madame, votre passe sanitaire est invalide
• Comment ça, ma 3^ème dose est d’hier, il est hyper valide
• Non madame, il y a un délai de 7 jours
• Mais ce n’est pas logique, si j’ai une 3^ème c’est que j’en ai eu deux avant, mais je ne peux plus vous montrer la deuxième, elle est sur mon téléphone et on me l’a volé avant-hier
• Je ne peux rien faire madame, votre passe n’est pas valide

M’adressant aux enfants « bon, je vais vous attendre et allez-y avec Papaloup, tant pis ». Entendant cela, la dame a décidé de me laisser tout de même entrer, et nous avons pu user nos semelles dans le palais. Ouf !

Après un sandwich au prix de l’or et une fin de visite plus active, j’annonce la suite envisagée du programme : Aller à pied jusqu’à l’Arc de Triomphe, puis prendre le métro pour la tour Eiffel.

Les enfants ne sont pas du tout impressionnés par les Champs Élysée, déçus même je dirais. Nous allons aux pieds de l’Arc, ils apprécient puis heureusement, le métro aérien fait toujours son effet et nous voilà à LA tour. Il n’y a presque personne, et Papaloup décide de nous offrir la montée au deuxième étage. Malgré le temps couvert et un peu de brouillard, la vue de Paris est magnifique. Miraculeusement, pas de problème de passe, alors même que je m’apprêtais à devoir expliquer une énième fois la situation.

Nous décidons de rentrer en bus pour profiter de Paris. Je me dis que j’irai à la pharmacie voir s’ils peuvent imprimer puis si ce n’est pas possible j’irai sur mon compte AMELI en rentrant pour imprimer ma deuxième dose et avoir un passe valide. Je peux maintenant recevoir les SMS, j’ai accès à ma sauvegarde cloud donc mes mots de passe. On est bien, mais … 

Je te la fais plus, tu t’attends à la soirée pourrave après la journée qui a été bonne et t’as raison !

La pharmacienne ne peut pas imprimer à partir de la carte vitale, elle n’a pas accès aux informations, puis il y a beaucoup de trafic ce soir et les connexions aux divers sites sont très compliquées. Elle me dit « le mieux pour être sûr, c’est de vous faire faire un antigénique pour prendre votre train demain, au moins c’est valide ». Me voilà donc sur AMELI, parce que j’ai moyen envie de devoir me faire curer le nez alors que je suis méga vaccinée. Déjà, connexion directe, alors que ce n’était pas gagné. Je trouve instantanément l’endroit où se trouvent les documents covid, et sur un site de l’administration française, c’est quand même un exploit de trouver ce que l’on chercher en moins d’une minute. Je suis au bord de l’extase, imaginez-vous, un plan qui se déroule sans encombre. Oui… mais… non ! Je n’ai accès qu’à cette foutue 3^ème dose, pas de QR code (les revoilà ceux-là) pour la deuxième. Purin de bord d’aile de merle, c’est clair, je dois me faire tester, le contrôle SNCF ne sera peut-être pas aussi conciliant que le Louvre ou la tour Eiffel, et Paris, c’est bon, là j’ai mon compte !!

Direction la pharmacie qui fait les antigéniques sans rendez-vous, avec Papaloup en soutien moral. La queue dedans, la queue dehors. Et vu l’heure et la date, arrive le moment où une pharmacienne sort annoncer qu’ils ne prennent plus que les rendez-vous, les autres doivent chercher ailleurs. J’ose avancer et présenter mon cas particulier. Chance, elle me laisse entrer. Une bonne demi-heure plus tard, je pourrai ressortir me faire tester sous la tente, après avoir dû payer puisque je n’ai ni ordonnance, ni passe valide (Allo Olivier Véran et Gérald Darmanin, y’a moyen de prévoir un truc avec les déclarations de vol ? parce que je suis loin d’être un cas isolé de ce que j’ai pu observer). Encore une bonne attente dans le froid puis sous la pluie et j’ai mon précieux sésame, pour rentrer chez nous.