CW : cette série s’adresse à un public averti. Les cascades sont toutes réalisées par des professionnels, surtout ne tentez pas de les reproduire chez vous. Ne commencez la lecture que s’il n’y a aucun risque de chute, ne mangez pas, ne buvez pas, afin d’éviter tout danger lié à l’étouffement. Enfin tenez-vous éloignés des câbles éthernet, ils pourraient servir à la pendaison.
Alors voilà, il fallait ben que ça arrive, que je revienne avec un billet boulot totalement WTF.
Sparti pour résumer le début de la semaine, la Terre ne tourne plus rond ma brave dame, le climat part en cahuète, on s’est retrouvés à la piscine un premier octobre, on a chaud comme un 1er aout et manifestement, ça tourne le cerveau de C. Ah, pour être productif, il l’est, mais je ne sais pas si c’est l’idée du siècle !
Bon, pour commencer, un peu de contexte. Fin juillet, nous recevons un rappel pour la prolongation de garantie de notre baie SAN et ses contrôleurs. Rappel transmis à qui de droit qui gère les contrats, aka chef. Nous les admins, on a fait notre part, on ne s’en préoccupe plus.
Hier matin, début octobre donc, un des contrôleurs ne répond plus. Mais genre il veut plus rien savoir, il veut pas redémarrer, il veut pas s’éteindre, même après l’avoir déracké, le problème persiste. On appel le service support du presta qui nous l’a installé, et là, ils nous proposent LA solution : débrancher. Alors je vois bien l’idée, mais non, on fait pas ça en prod messieurs dames, les serveurs, ils vont pas super bien vivre de plus avoir leur hébergement de data. Mais le chef nous suggère de tenter en fin d’aprem, parce que c’est pas grave, on a l’onduleur qui fera tourner les esxi pendant ce temps là. Bref, nous voila parties A (super collègue, tu te souviens) et moi, à lui expliquer que non, un onduleur, ça ondule pas de la DATA, ça ne marche pas comme ça et que si on veut débrancher, il faut éteindre proprement TOUS les serveurs avant, rebrancher, espérer que tout remonte bien et rallumer les serveurs, donc non on ne fait pas ça à 16h à l’arrache. L’idée est abandonnée, de toute façon le presta vient le lendemain, et le commercial aussi. Au passage, on rappelle la garantie, en disant qu’on va ouvrir un ticket chez le fabricant. Et la le chef commence à parler des dates à vérifier. On sent le coup fourré.
Nous voilà donc en ce début de mardi encore estival, avec monsieur Supérieur de chez le presta et le commercial. Alors monsieur Supérieur, il sait tout sur tout, mieux que tout le monde, donc c’est cool, il va surement nous trouver une solution, c’est le chef qui a dit. Je kiffe monsieur Supérieur, il nous prend jamais pour des connes A et moi. Il commence donc par nous demander si … on a redémarré … Comme on lui dit que ça marche pas, il nous croit sur parole et se connecte donc pour le faire lui-même. Puis il essaye aussi d’éteindre, de le sortir de la baie, … tout comme on a fait et comme on lui a dit. Au bout d’une heure, il arrive donc à la même conclusion que nous : c’est cassé. Merci captain Obvious. Maintenant qu’encore une fois tu arrives à la même conclusion que nous, on fait quoi ?
C’est là le début de la descente aux enfers. Comme pressenti, la garantie a pas été prolongée. Mais c’est pas grave, le commercial avec l’aide de Supérieur ont une idée géniale !! Ils vont antidater les documents et dire que c’est une secrétaire qui a oublié de valider car c’était le mois d’août et qu’il y a eu quiproquo, et comme ça dans 3 (TROIS) semaines, on pourra faire une demande au fournisseur de matériel. Donc on reste à serrer les fesses pendant un moment, en espérant que la prod se casse pas la gueule, le tout en entubant le fournisseur parce que le chef a pas été fichu de renouveler un contrat à temps même si on lui a rappelé de le faire.
A ce stade, il est 11h du matin, on se dit que la journée est déjà un peu merdique, mais on ne sait pas à quel point ça va s’enchainer ensuite. C’est l’heure de la réunion avec Monsieur Supérieur, Commercial logorrhéique, chef et collègue adorée qui se retrouve dans la boucle. La suite du récit se base donc sur ce que mon indic m’a transmis durant cette épreuve qu’elle a dû subir.
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